Une mobilisation contre le plan d’économies du gouvernement fribourgeois

Lors d’une réunion organisée ce jeudi soir, la Fédération des associations du personnel des services publics (FEDE), le Syndicat des services publics (SSP), ainsi que la Fédération des organismes du personnel des établissements sociaux fribourgeois (FOPIS) ont réuni des salariés du secteur public. Ces acteurs ont exprimé leur opposition au Plan d’Action pour la Financement de l’État (PAFE), adopté récemment par le Conseil d’État.

Ce programme d’assainissement financier prévoit des économies de 405 millions de francs sur une période de trois ans, une réduction qui concerne notamment le personnel administratif de l’État. Les représentants syndicaux ont proposé l’organisation d’un débrayage plutôt qu’une grève, mais l’assemblée a finalement décidé de déclarer une grève pour le 1er octobre, avec une majorité de 112 voix contre 87.

Motivation gouvernementale et enjeux syndicaux

Selon le gouvernement, le personnel représentant un tiers des charges de l’État, il serait cohérent que ses membres contribuent proportionnellement aux efforts d’économies. La fidélité à cette logique a été à l’origine du vote en faveur de la grève, qui marque un point de friction entre les employés publics et les autorités fiscales.

Actions de protestation et perspectives

Gaétan Zurkinden, secrétaire régional du SSP, a insisté sur la nécessité de faire de cette action un succès, précisant que la possibilité de lancer une procédure de référendum n’était pas envisagée pour le moment.

Une première manifestation a déjà été organisée le 24 septembre, avec environ 2500 participants sur la place Georges-Python à Fribourg, en réponse à un contexte où le gouvernement évoquait des économies totalisant plus de 490 millions de francs en trois ans, lors d’une précédente mobilisation le 4 juin.

Contexte et enjeux structurels

Au 31 décembre dernier, l’administration cantonale comptait plus de 12’800 équivalents temps plein (ETP). La contribution demandée aux salariés du canton, dont la masse salariale représente 35 % des dépenses, s’élèvera à 110 millions de francs, soit 13,1 millions de moins que le montant initialement prévu.

Ce contexte montre la tension entre nécessité d’économies et attentes sociales des agents publics, dans un cadre où la solidarité financière est au cœur des débats.

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