Une enquête approfondie menée par la commission de l’ONU

Navi Pillay, membre de la commission d’enquête indépendante de l’Organisation des Nations Unies, affirme que plusieurs éléments recueillis au cours de deux années d’investigation permettent de soutenir la thèse d’un génocide à Gaza. Selon elle, des preuves collectées par diverses ressources, telles que des images satellites, des données numériques, ainsi que des témoignages de témoins et de professionnels de santé, ont été analysées pour établir un constat clair.

Les déclarations des responsables israéliens sous investigation

La commission a également pris en compte les déclarations des dirigeants israéliens, notamment celles du Premier ministre. Navi Pillay indique qu’en associant ces déclarations aux critères établis par la Convention pour la prévention et la repression du génocide, il serait possible d’affirmer qu’un tel crime a été commis et qu’il perdure actuellement. Elle affirme : « Nous pouvons raisonnablement conclure à l’existence d’un génocide ».

Une expertise juridique solide et des responsabilités attribuées

Rappelant sa propre expérience en tant qu’ancienne juge au Tribunal pénal pour le Rwanda, Navi Pillay insiste sur la légitimité de son analyse. Elle souligne que la commission a étudié notamment les propos de responsables israéliens, tels que le président et le Premier ministre, ayant évoqué des intentions pouvant être perçues comme génocidaires. Selon elle, ces déclarations, signature d’une volonté délibérée, confèrent une certitude quant à la responsabilité de l’État d’Israël, puisque ces responsables ont agi en tant qu’agents de l’État.

Le rôle du Hamas dans la dynamique de ce conflit

Interrogée sur l’argument selon lequel il serait nécessaire de prendre en compte le contexte de la confrontation avec le Hamas pour établir un génocide, Navi Pillay rappelle que la commission a été la première entité de l’ONU à condamner les attaques du groupe terroriste dès le 7 octobre. Elle ajoute qu’un communiqué officiel daté du 10 octobre a évoqué des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis par le Hamas, soulignant qu’il s’agit également de faits pouvant justifier des poursuites judiciaires.

Les pistes judiciaires et les appels à des enquêtes internationales

Navi Pillay conclut en évoquant la possibilité pour la communauté internationale d’engager des poursuites, notamment devant la Cour pénale internationale, contre des responsables israéliens tels que le Premier ministre Netanyahu, le président Herzog, ou l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, sous l’accusation de génocide. Elle invite à une réflexion sur la nécessité d’une justice indépendante pour traiter cette situation complexe.

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