Sortie des deux derniers Français détenus en Iran
Les deux ressortissants français restaient les seuls citoyens officiellement détenus en Iran au moment de leur libération. Ils ont été placés sous protection consulaire et se trouvent désormais à la résidence de l’ambassadeur de France à Téhéran, en sécurité et dans l’attente d’une libération définitive, selon le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
Signaux et déclarations officielles
Le ministre a précisé sur X que les deux personnes vont bien et semblent en bonne santé, ajoutant avoir contacté son homologue iranien pour saluer le geste.
Parcours et détention
Cécile Kohler, 41 ans, professeure de lettres, et Jacques Paris, 72 ans, enseignant retraité, avaient été arrêtés le 7 mai 2022, lors d’un voyage touristique en Iran. Ils avaient été incarcérés dans la section 209, dite des prisonniers politiques, de la prison d’Evine à Téhéran, avant d’être transférés dans un autre établissement en juin, à l’occasion de la période de tensions entre Israël et l’Iran. Leur nouvelle localisation n’avait jamais été rendue publique.
Selon leurs avocats, ce 1277e jour de détention marque un « jour nouveau » et la fin d’une détention qu’ils qualifient d’arbitraire, dans un communiqué transmis à la presse.
Contextes diplomatiques et réactions
Le 24 septembre, Emmanuel Macron avait évoqué une « perspective solide » en faveur de la libération de ces citoyens, que Paris considérait jusqu’alors comme des otages d’État. Quelques semaines après, le chef de la diplomatie française a réitéré ces propos. Toutefois, un autre ressortissant, Lennart Monterlos, de nationalité allemande et française, avait été libéré début octobre.
Autres Français détenus et cadre international
Au moins une vingtaine d’Occidentaux restent détenus en Iran selon des sources diplomatiques. Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé les conditions de détention qualifiées d’inhumaines et évoqué des cas de torture. Pendant plus de trois ans, le renseignement extérieur français (DGSE) a œuvré en faveur de leur libération. L’Iran a intensifié ces dernières années les arrestations de ressortissants occidentaux, souvent invoquées comme espions, afin d’obtenir des échanges ou des concessions politiques.
Le départ du pays des deux Français n’est pas encore programmé : Paris poursuit ses efforts pour obtenir leur libération définitive par les autorités iraniennes.