Contexte et appel à l’enquête
Donald Trump a réagi en appelant le Ministère de la Justice et le FBI à ouvrir une enquête sur les liens entre Jeffrey Epstein et plusieurs personnalités démocrates, notamment Bill Clinton, alors que ses propres rapports avec l’ancien délinquant sexuel font l’objet de nouvelles questions.
Par ailleurs, il s’est éloigné de manière fracassante d’une figure majeure de son mouvement MAGA, Marjorie Taylor Greene, qui l’accuse de manque de transparence dans ce scandale politico-judiciaire.
Dans le cadre de l’enquête qu’il demande, Trump vise aussi Larry Summers, Reid Hoffman, la banque JPMorgan Chase et d’autres; «Les dossiers montrent que ces hommes, et de nombreux autres, ont passé beaucoup de temps avec Epstein», a-t-il assuré, sans apporter de preuves.
Réactions officielles et cadre procédural
La ministre de la Justice Pam Bondi a promis sur X que ses services agiront «avec diligence et honnêteté pour donner des réponses au peuple américain».
En juillet, le Ministère de la justice et le FBI avaient annoncé qu’ils n’avaient «pas découvert de preuves sur lesquelles fonder une enquête contre des personnes jusqu’ici non poursuivies» dans l’affaire Epstein. Les deux institutions avaient aussi jugé qu’il ne serait «pas pertinent» de rendre public le «dossier Epstein».
Réactions au sein du MAGA et dynamiques internes
Cette position a suscité incompréhension, voire colère, chez de nombreux partisans du mouvement MAGA, dont Marjorie Taylor Greene. L’élue de Géorgie a condamné la gestion de l’affaire et la perspective de publication des Epstein files, à l’approche d’un vote de la Chambre sur une proposition de loi obligeant le DOJ à diffuser ces documents. La presse américaine anticipe un vote favorable de nombreux Républicains.
Le lendemain, Trump a traité Greene de «dingue» sur Truth Social et a écrit: «Je retire mon soutien à l’élue Marjorie Taylor Greene», ajoutant: «Maggie la Dingue ne fait que SE PLAINDRE, SE PLAINDRE, SE PLAINDRE».
Pour Greene, il s’agit de la première rupture notable au sein du camp MAGA depuis le début du second mandat de Trump.
Greene a répliqué sur X que Trump l’attaque «pour faire un exemple et effrayer les autres Républicains avant le vote de la semaine prochaine» et a jugé «stupéfiant» de le voir lutter contre une publication.
Trump réaffirme «ne rien savoir» des accusations; sur place en Floride, il a déclaré: «Je ne sais rien de cela. (Sinon) cela aurait été dit il y a longtemps.» Il a ajouté: «Jeffrey Epstein et moi avons entretenu de très mauvaises relations pendant de nombreuses années».
L’affaire Epstein a été relancée cette semaine par la diffusion d’e-mails du financier new-yorkais, présentés par des parlementaires démocrates comme révélant des détails sur les liens avec diverses personnalités et indiquant que Trump «savait à propos des filles» agressées et aurait «passé plusieurs heures» avec l’une d’elles, selon ces documents d’Epstein. En Floride, Trump a toutefois nié ces éléments, déclarant: «Je ne sais rien de cela. (Sinon) cela aurait été dit il y a longtemps», et ajoutant: «Jeffrey Epstein et moi avons entretenu de très mauvaises relations pendant de nombreuses années».