Incident à Lyon: braquage explosif et récupération du butin
Un laboratoire de traitement de métaux précieux, situé à Lyon (F), a été visé jeudi dernier par une attaque à l’explosif. Les braqueurs ont réussi à dérober 306 kg de métaux, essentiellement de l’or, dont la valeur totale est estimée à environ 28 millions d’euros.
L’intervention s’est déroulée en milieu d’après-midi. Des individus vêtus de noir et armés de fusils d’assaut et d’armes de poing ont pris le laboratoire pour cible; certains portaient une cagoule et un faux brassard orange évoquant les forces de l’ordre.
Des vidéos réalisées par des salariés d’entreprises voisines et par d’autres témoins montrent que les braqueurs ont utilisé une échelle pour franchir la clôture et charger des mallettes dans une fourgonnette blanche affichant un gyrophare bleu.
Les criminels ont pris la fuite et ont abandonné leur fourgon avant d’y mettre le feu à Vénissieux, une commune située au sud de Lyon.
Interpellations et récupération du butin
Moins de deux heures après le casse, cinq hommes et une femme, âgés de 30 à 40 ans, ont été interpellés dans un appartement de Vénissieux. Le butin a été retrouvé intégralement lors de cette opération, et des armes ainsi que des explosifs ont été saisis.
Selon des informations relayées par le média local Lyon Mag, ce groupe faisait l’objet d’une surveillance depuis la fin de l’été et une enquête était déjà ouverte. Les autorités ont toutefois dû lever ces dispositifs de surveillance en raison des mesures de défiance adoptées par les malfaiteurs.
À l’époque du braquage, les enquêteurs avaient établi un lien avec ce groupe et connaissaient leur lieu de repli, ce qui a permis de se rendre sur place pour l’interpellation.
Profil des suspects et suites
Les prévenus sont restés quatre jours en garde à vue et doivent comparaître devant un juge d’instruction. Le procureur a demandé leur mise en examen et leur placement en détention pour « association de malfaiteurs en bande organisée » et « vol avec violence ». Le magistrat a qualifié les braqueurs de « malfaiteurs chevronnés »; cinq hommes ont déjà des antécédents, dont trois pour vol avec violence. La femme n’a pas de casier judiciaire; l’un des hommes a nié sa participation et les autres sont restés silencieux lors des interrogatoires.
À noter que cinq salariés du laboratoire ont été légèrement blessés par l’explosion et que la société avait déjà été visée, en mai, par une tentative de vol à main armée.