Entretien matinal: l’ère des prédateurs et les nouvelles dynamiques de pouvoir
Dans La Matinale, l’écrivain et politologue Giuliano da Empoli analyse une dynamique mondiale marquée par une prime à l’agression, où des prédateurs contestent les règles en vigueur à moindre coût. Il évoque des drones militaires coûtant environ 500 dollars qui pourraient détruire des équipements évalués à des dizaines de millions, et il signale des cyberattaques ainsi que des campagnes de désinformation qui ne coûtent presque rien, mais contre lesquelles il est très difficile, voire impossible, de se défendre.
Pour cet auteur italo-suisse, le progrès technologique permet à l’agresseur d’obtenir un avantage stratégique. Il cite des figures publiques comme Donald Trump comme illustration de cette dynamique, capable de détruire les règles et tabous et de changer de position sur un sujet sans coût politique évident.
Contexte et analyse
Ces observations s’appuient sur l’interview diffusée mardi dans La Matinale et sur le nouvel essai intitulé L heure des prédateurs.
Enquête: Le pain, le vin et un polluant persistant
Une enquête menée par On en parle, A bon entendeur et le magazine Bon à Savoir révèle la présence de résidus d’acide trifluoroacétique, TFA, dans le pain et le vin en Suisse romande. Cette molécule, largement utilisée dans l’industrie et l’agriculture et issue de la dégradation de pesticides ou des gaz de réfrigération, figure parmi les PFAS, les polluants éternels qui persistent dans l’environnement. Le TFA n’est pas encore réglementé en Suisse ni dans l’Union européenne, mais des chercheurs signalent qu’il pourrait influencer la reproduction de certains êtres vivants.
Les reportages indiquent que le TFA peut apparaître comme sous produit de dégradation et qu’il peut aussi provenir des gaz de réfrigération, sans être la seule source.
Contexte scientifique et surveillance
Les articles mettent en lumière des résidus détectés dans des produits consommés localement et appellent à une vigilance accrue quant à la réglementation et au suivi sanitaire.
Reportage: l’invitation au retour du Portugal et le programme Regressar
Le programme Regressar, lancé par le gouvernement portugais en 2019, encourage les Portugais vivant à l’étranger à revenir dans leur pays, avec des aides fiscales et financières. À ce jour, il aurait bénéficié à 37 000 Portugais.
Cette politique vise à répondre au déclin démographique et à la pénurie de main-d’œuvre en offrant divers avantages: une aide financière pouvant atteindre près de 15 000 euros selon les cas familiaux, une ligne de crédit pour soutenir l’investissement des entreprises et une réduction d’impôt sur les revenus de 50 % pendant cinq ans.
Objectifs démographiques et économiques
En facilitant le retour des expatriés, le Portugal cherche à dynamiser son économie et à renforcer sa base active sur le territoire.
Enquête: Chantier colossal pour la décontamination de la dioxine à Lausanne
Le projet de décontamination des dioxines à Lausanne est estimé à plus de 100 millions de francs et pourrait durer dix à quinze ans, avec une dépollution ciblant 240 hectares de terrain, soit près de 3000 parcelles et l’équivalent de 343 terrains de football, selon le conseiller d’État vaudois Vassilis Venizelos dans l’émission Temps Présent.
Cette opération fait suite à une pollution héritée de l’ancien incinérateur du Vallon, démoli en 2005. Par ailleurs, l’étude sanitaire présentée comme rassurante par les autorités est largement remise en question par des scientifiques de renom, selon les contributeurs de l’enquête.
Débats scientifiques et enjeux de sécurité
Le sujet est examiné dans Temps Présent, et l’enquête rappelle que les conclusions sur la sûreté sanitaire demeurent discutées dans le milieu scientifique international.
Reportage: Quand le barrage relâche ses eaux dans la Sarine
Groupe E a procédé jeudi à un lâcher d’eau dans la Sarine, au niveau du barrage de Rossens, dans le canton de Fribourg, afin de préserver la rivière et de rétablir le transport des gravats et des sédiments selon un état proche du naturel en aval.
Le débit maximal a atteint 220 mètres cubes par seconde, soit environ 88 fois le débit plancher hivernal de 2,5 mètres cubes par seconde.
Objectifs environnementaux
Cette opération vise à soutenir la dynamique naturelle de la rivière et à protéger les ressources aquatiques et la continuité des sédiments en aval de l’installation.