Contexte et proposition du canton de Nidwald
À l’inverse des motions déposées par les autorités de Zurich, Saint-Gall et Appenzell Rhodes-Extérieures visant à renvoyer l’enseignement du français au niveau secondaire, le gouvernement nidwaldois propose d’intensifier l’apprentissage du français dès le primaire.
Dans ce petit canton de Suisse centrale, la langue de Molière est enseignée à partir de la 5e année depuis près de 30 ans, comme dans la majorité des cantons germanophones.
Résultats en langue et inquiétudes
Les résultats en français sont jugés clairement moins bons que ceux obtenus en anglais dès la 3e année du primaire. Le ministre de l’Éducation, Res Schmid, a évoqué ces difficultés et indiqué que cela constitue une source d’inquiétude. Globalement, une part importante des élèves n’atteint pas les objectifs de base dans les langues.
Éléments de réponse et options envisagées
En réponse à une intervention parlementaire sur le sujet, le gouvernement nidwaldois souligne que l’enseignement de deux langues étrangères au primaire peut constituer une surcharge. Il suggère plutôt une réduction de l’enseignement de l’anglais tout en maintenant le français.
Cadre pédagogique et projections
L’apprentissage du français est perçu comme plus complexe, notamment en début de parcours scolaire, et nécessite un soutien didactique renforcé. En diminuant l’enseignement de l’anglais, il serait possible de consacrer davantage de temps à la langue considérée comme potentiellement la plus exigeante.
Les adolescents rencontrent rapidement l’anglais via les réseaux sociaux et les voyages, ce qui, selon le conseiller d’État, peut accélérer leur maîtrise linguistique et se refléter dans les résultats des tests.
Position et cadre fédéral
Le gouvernement nidwaldois n’envisage pas, pour l’instant, d’engager des initiatives unilatérales, compte tenu des débats nationaux et de la nécessité d’une solution harmonisée en Suisse alémanique. Il privilégie une approche coordonnée pour la Suisse centrale, sans précipitation.
Le canton dispose d’une certaine marge de manœuvre: il n’a pas adhéré au concordat HarmoS, qui prévoit l’enseignement du français et de l’anglais dès le primaire. Une option isolée ne serait envisagée que si les autorités estiment qu’elle apporterait un avantage clair à la formation des élèves après l’école obligatoire.