Contexte et faits
Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, s’est rendu mercredi à la prison de la Santé à Paris pour rencontrer l’ancien président Nicolas Sarkozy, décrit comme l’un de ses mentors politiques. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une plainte déposée par un collectif d’avocats, née avant les échanges publics du jour même.
Éléments de la plainte
Selon le document consulté par l’AFP, la plainte affirme que les déclarations de Darmanin, exprimant sa tristesse après la condamnation de Sarkozy et annonçant une prochaine visite en prison, impliqueraient une prise position dans une activité qu’il supervise en tant que ministre et supérieur hiérarchique du parquet.
Portée juridique
Le collectif d’environ trente avocats soutient que Darmanin s’est publiquement exprimé sur sa volonté de rendre visite à Sarkozy en détention et en apportant implicitement son soutien, ce qui, selon eux, constituerait une prise illégale d’intérêts au regard de l’influence institutionnelle dont il dispose.
Réactions et implications
Les propos du Garde des Sceaux avaient déjà suscité des inquiétudes dans le monde judiciaire. Le premier procureur général, Rémy Heitz, a évoqué un risque potentiel pour la sérénité et l’indépendance des magistrats.
Contexte judiciaire de Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison ferme dans l’affaire libyenne pour association de malfaiteurs. Sa demande de remise en liberté est examinée par la justice dans les prochaines semaines, avant un éventuel recours en appel prévu en 2026.